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Qu'est-ce que l’amyotrophie spinale Infantile ?

 

L’amyotrophie spinale Infantile est une maladie génétique rare due à l’altération du gène SMN1. La maladie affecte ainsi les motoneurones entraînant l’atrophie des muscles.

Le gêne SMN1 est absent : ce gêne permet la production de SMN, une protéine nécessaire à la survie des motoneurones et qui permet d’utiliser ses muscles. 

Avec un peu de chance, un ou plusieurs gênes SMN2 sont présents. Le SMN2 permet aussi de créer la protéine SMN mais de manière tronquée et instable et surtout en quantité insuffisante.
 

La maladie présente de grandes différences quant à l'âge d'apparition des symptômes, à la gravité des symptômes et au pronostic.

Quatre formes de la maladie existent :

L'Amyotrophie Spinale Infantile de type I (ou maladie Werdnig-Hoffmann)se déclare en général dans les 6 premiers mois de la vie. La non acquisition de la station assise est une caractéristique de la maladie de type I. Les enfants atteints ont des symptômes à sévérité variable (des sous-types au type I existent). Dans les cas les plus sévères, la maladie empêche progressivement de bouger, de manger, de respirer et mène à la mort au cours des deux premières années de la vie. 

L'Amyotrophie Spinale Infantile de type II, se déclare en général au cours des 6 à 18 premiers mois de la vie. Le type II se caractérise par la non-acquisition de la marche. La déglutition est dans la plupart des cas possible et la respiration est plus ou moins affectée. 

L'Amyotrophie Spinale Infantile de type III (ou maladie Kugelberg-Welander)est une forme moins grave et se déclare plus tard que les types I ou II. C'est généralement entre 2 et 12 ans, et plus rarement vers l'âge adulte, que la maladie est diagnostiqué. Ainsi, en grandissant, l'enfant éprouve des difficultés à courir et se relever. Mais, les atteintes respiratoires sont rares.

L'Amyotrophie Spinale Infantile de type IV, se déclare à l'âge adulte, en général après 30 ans. Les symptômes sont quasiment identiques que les types III mais en moins sévères. 

Recherche et traitement 

A ce jour, aucun traitement ne permet de vaincre la maladie. Toutefois, la recherche avance considérablement et offre de réels espoirs aux malades et leur famille.
 

Nusinersen, Spinraza : Premier traitement symptomatique, utilisé dans les hôpitaux en France depuis 2016.

Le Spinraza permet l’augmentation de production de protéine SMN, à partir du gêne SMN2. Il est administré par voie intrathécale (= piqûres dans le dos, et plus précisément dans la moelle épinière), par plusieurs doses initiales, puis tous les 4 mois. Ce traitement peut ne pas avoir d’effet sur la maladie, peut permettre de stabiliser la maladie ou d’améliorer l’état du patient.

Risdiplam : Traitement administré quotidiennement par voie orale. Il agit aussi sur le gêne SMN2 dans le but de produire de la protéine SMN. Depuis 2020, le RISDIPLAM fait l'objet d'une autorisation temporaire d'utilisation nominative (sur demande du neuropédiatre et autorisation des autorités compétentes).
 

Le Spinraza et le Risdiplam fournissent ainsi l’espoir d’une stabilisation de la maladie dans l’attente que la recherche crée un remède.

ZOLGENSMA : Nouveau traitement, la thérapie génique.

Administré en une seule dose par voie intraveineuse, ce traitement permet de substituer la protéine SMN1 manquante de la maladie par l’apport d’un gêne SMN1 thérapeutique.

La thérapie génique montre une efficacité encourageante dans le traitement de la maladie depuis 2019, par les essais cliniques et l’autorisation temporaire d’utilisation nominative dont bénéficie certains patients en France.

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